Bien qu'elle fut la seule proposition, Ia n'aurait eut que faire d'autres instruments. Le son de la harpe l'avait enchanté et, malgré ces temps sombres pour les Gawdazar, elle offrit immédiatement la moitié de la prime, promettant le reste si l'Elutien lui apprenait à en fabriquer et jouer aussi bien que lui. Elle promit également d'en faire son symbole, une belle harpe bleue sur fond blanc.

À proximité de Raj-Al-Kinaalsa, au milieu du grand camp provisoire des Marcheurs, se tient un rassemblement où sont présents des familles de Raj-Al-Kinaalsa, des représentants de Mattaki, , d’Enshunu, d’Arshaka et de Noun ainsi que 4 des 6 Chefs de famille, l’un d’entre eux étant mort et l’autre absent. Ceux-ci s’avancent et c’est Ia Nammahani qui prend la parole.
-Bienvenue, représentants de tous les horizons, à cette réunion. Je ne vous apprends rien, les Gawdazar sont menacés par les Gens-des-Chariots, les servants de Sharcoux. Nous sommes bien trop faibles pour les affronter seuls et nous vous implorons humblement de venir à notre aide.
Pourquoi feriez-vous cela, pourquoi risquer la colère du Roi-Mendiant ? Pour une raison bien simple…
Hasdribal Sakarbaal reprend :
-Vous n’êtes pas à l’abris ! Tous les peuples, aussi puissants soient-ils, devraient craindre la Main Blanche. Peu des peuples présents à ce rassemblement auraient la force de les vaincre et ceux qui en sont capables y perdraient de nombreuses vies. De plus les Knevazar sont belliqueux. Ils ne s’arrêteront pas aux Gawdazar. Après nous, ce sera au tour du Royaume aux Rizières, de Noun et un jour, la horde arrivera sur vos terres, et vous vous demanderez « Mais pourquoi personne ne vient m’aider ? ». Même les grandes cités ne sont pas protégées de leurs sièges. Il faut les arrêter tant qu’il est encore temps !
Nammahani reprend :
-Rejoignez-nous, nous, les Gawdazar, le peuple pacifique, celui qui n’aspire qu’à la paix, nous nous battrons. N’est-ce pas la preuve d’une cause importante ? Nous connaissons des lieux où ils ne nous suivront pas, nous pourrions fuir. Mais le temps de la peur est révolu. Aidez-nous, affrontez les à nos côtés. Nous sommes même prêts à vous soutenir par la suite.
Je parle désormais aux peuples soumis au Mendiant, à Shulpae, à Yarlangab et à tous les autres. Tout n’est pas perdu. Levez-vous, rejoignez-nous. Battez-vous pour votre liberté !
Je prie également le Raj de, s’il ne nous aide pas, d’au moins ne pas se ranger du côté des pillards.
Je souhaite que ce message soit entendu par tous les peuples, libres ou soumis, et je vous en conjure une dernière fois, rejoignez-nous. Si vous ne voulez pas que l’on sache que vous avez participé à cette coalition, envoyez vos hommes vêtus de blanc, avec des étendards blancs. Simplement blanc. Je remercie du fond du cœur ceux qui viendront mais je n’ai aucune rancœur ceux qui ne viendront pas. Je remercie tous les représentants de leur venue. Bonne route.