Le deal à ne pas rater :
Console PS5 Digital édition limitée 30ème anniversaire : où la ...
499.99 €
Voir le deal

Partagez|
Bélit Shéri

Afficher Infos
Messages : 23
Date d'inscription : 05/04/2022
MessageAudiences des Shérittites
Audiences des Shérittites EmptyMar 19 Avr - 13:26
Bélit Shéri



"Mon nom est Shururu, la troisième fille d'Ishtar. Vois Ses immortels venus t'apporter le Salut. Et désespère de ne pas être entré dans ses grâces.
"






État

 |- Régime Politique : Théocratie archaïque
 |- Légitimité : Dynastie divine
 |- Fondement Civilisationnel : Religion
 |- Cités : Bélit Shéri
 |- Tributaires : Néant
 |- Civilisation : Néant

Diplomatie & Armée
 |- Alliances : Aucunes
 |- Guerres : Aucunes
 |- Commerce : Aucuns
 |- Routes commerciales : Aucunes
 |- Armée mobilisée : Aucunes
 |- Flotte mobilisée : Aucunes



"Notre passé" - Mythe de la Fondation

En des temps immémoriaux, sur les rives du Fleuve Urninna, les descendants d'Assa vinrent s'installer et fondèrent plusieurs communautés agraires réparties le long de la rivière, et entretenant entre elles des rapports commerciaux et spirituels relativement lâche. Dans chacun de ces petits villages régnait un chef en maître absolu, lequel prétendait avoir reçu la bénédiction d'Ishtar. Mais rien ne permit jamais de le prouver. Pour les autres cités, on retrouve parfois la mention de Bélit Shéri déjà à cette époque, afin de désigner le plus gros de cet agrégat villageois. Cependant, comparer ce village de fermiers et de pécheurs à la Grande Cité, la préférée d'Ishtar, serait lui faire affront, car ce n'est que des générations plus tard que la véritable Bélit Shéri fut fondée. Ainsi, c'est la que commence le mythe d'Enmul, le premier fils d'Ishtar.

Un jour, trois jeunes filles, vivant dans l'un de ces villages, jouaient au bord de la grande rivière, Urninna, qui est aussi la déesse nourricière du peuple de Bélit Shéri, lorsque, porté par les flots et enserré dans un panier d'osier, un petit garçon leur fut apporté par le courant. Elles le recueillirent alors et, intriguées, l'intégrèrent à leurs jeux, jusqu'à ce que le nourrisson se mette subitement à parler comme un adulte le ferrait. Il leur demanda de le conduire au chef du village car, disaient-ils, il était son fils. Intriguées par ces révélations, qui supposaient qu'elles avaient un frère inconnu, les trois fillettes menèrent le bébé jusqu'à leur père. Mais en les voyant arriver, ce dernier, qui venait juste de se remarier après la mort de sa précédente épouse, fut terrifié en entendant leur histoire, et rejeta l'enfant comme le bâtard d'une prostituée. Aussi, l'enfant ne parla pas. Mais craignant les conséquences qu'impliquerait la présence de cet enfant au village, le père exigea en plus que ses filles le rendent au fleuve. Il argumenta en utilisant la situation difficile du village, qui traversait alors depuis plusieurs années une grave disette. Toutes trois, qui étaient obéissantes et bien élevées, obtempérèrent, mais une fois revenues devant les berges d'Urninna, le bébé recommença à parler, et cette fois-ci, pour les menacer. Il leur dit que si elles le rejetaient au fleuve, Ishtar, sa mère, abandonnerait le village et ne lui offrirait plus aucune protection, que leurs champs ne connaîtraient plus jamais d'épis de blés et que les sauterelles viendraient chaque années pour ravager leurs cultures. Terrifiées à l'idée de réveiller le courroux d'une déesse aussi capricieuse qu'Ishtar, les trois fillettes décidèrent de garder le bébé au village, et de le cacher. Mais cela ne dura qu'un temps, et bientôt, constatant qu'elles avaient toutes les peines du monde à le nourrir, elles le confièrent au chef d'un village voisin, et lui expliquant que l'enfant était béni par Ishtar, et qu'il devait en prendre grand soin. L'homme, qui s'appelait Amurri, qui avait bon cœur, et surtout grande foi, accueilli l'enfant comme son fils, et l'éleva jusqu'à l'âge adulte, en prenant grand soin de l'instruire des bonnes manières de pratiquer le culte, d'honorer les dieux, de rendre la justice, et de faire la guerre. Il ne reçut jamais aucune preuve de ce que lui avait annoncer les trois sœurs, mais celles-ci revinrent continuellement pour participer à l'éducation de leur demi-frère, ou simplement pour jouer avec lui. Ce qui le conforta dans sa croyance fut cependant que l'enfant, baptisé Enmul, semblait connaître sur le bout des doigts les mythes et les légendes du panthéon d'Ishtar, et ce, avant même que l'on ne l'en ai instruit.

Lorsqu'Enmul eut dix-huit ans, il quitta la demeure d'Amurri en lui disant qu'il partait revendiquer son destin. Amurri lui confia son képesh, une pique, un manteau blindé et un grand bouclier. Mais Enmul les refusa. Sa mère le protégerait. Ainsi, seul, et vêtu d'un simple pagne, il retourna devant son père biologique et se présenta à nouveau comme son fils, son seul fils devant tout le village. L'homme s'efforça alors de chasser l'enfant. Mais celui-ci resta debout devant lui, et il n'ouvrit la bouche que pour proférer ces mots : "Je suis ton fils, et celui d'Ishtar. Par deux fois maintenant, tu as sali Son nom et le mien. Tu seras foudroyé sur place si tu devais recommencer." Mais perdant patience, l'homme tenta à nouveau de chasser l'adolescent, en se saisissant d'un bâton au passage. Cependant, à l'instant ou il s'apprêtait à frapper, il tomba brutalement à genoux, en se tenant la poitrine, et mourut dans l'instant. Alors, Enmul se tourna vers le village et proféra ces mots : "Vous êtes le peuple d'Ishtar, et je suis Son Fils. Ma présence ici est le signe de Son amour. Mais par la faute de votre chef, vous l'avez outragé en refusant d'admettre Son sang parmi vous. Ce péché demande réparation, et manifestation de votre soumission." Et tout le village s'agenouilla. Ainsi, Enmul devint le chef du peuple Shérittite. Pour réparer les erreurs de son père, il fit bâtir une grande Ziggourat à l'emplacement ou ses sœurs le trouvèrent. Il la dédia à sa mère, et bientôt, tout les villages de la région vinrent y déposer des offrandes et y célébrer le culte d'Ishtar. Tant et si bien que très vite, une petite ville grandit autour de la Ziggourat. On la nomma "Bélit Shéri", la Cité des Shérittites.

Bélit Shéri connu de nombreux grands Roi prêtres, et la légende veut que tous furent des fils d'Ishtar. Ils lui apportèrent prospérité et stabilité et développèrent de grands temples en l'honneur d'Ishtar, de Nanna et d'Urninna. Mais ce faisant, Bélit Shéri s'attira les foudres d'une autre déesse : Ereshkigal, la sœur aînée d'Ishtar, la déesse de l'autre monde. Prisonnière du Royaume des morts, Ereshkigal vouait en effet une jalousie terrible à Ishtar, qui était libre de parcourir les cieux. Aussi, elle décida de se venger de sa sœur en lui ravissant son plus beau joyaux : la cité de Bélit Shéri. Pour ce faire, elle devise alors un plan ingénieux. Ishtar avait en effet grande pitié de sa sœur. Et désireuse de la libérer de sa prison, elle descendit un jour aux enfers pour régner à sa place sur le Royaume des morts, et laisser à Ereshkigal celui des cieux. Mais Ereshkigal ne comprit pas la chose de cette manière, et persuadée qu'Ishtar était venue lui voler son Royaume, la dernière chose qu'elle possédait, elle se joua de sa sœur, et lui demanda d'abandonner derrière elle un bijoux ou un vêtement à chacune des sept portes conduisant à son palais. Ishtar s'exécuta de sorte qu'elle fut complètement nue lorsqu'elle arriva devant la Reine des morts. La, Ereshkigal la transperça alors de sa lance, et Ishtar fut ainsi faite prisonnière du Royaume-sous-la-terre.

Pendant ce temps, à Bélit-Shéri, Enmul IV venait d'atteindre son trentième anniversaire, ce qui signifiait que chaque semaine, il devait se rendre au temple d'Ishtar pour le rituel de la Conception, par lequel l'une des prêtresses d'Ishtar, devenu l'hôte de la déesse le temps d'une nuit, enfanterait un nouveau fils d'Ishtar pour régner sur la cité. Ereshkigal se joua du Fils d'Ishtar, et prit la place de sa sœur. Et neuf mois plus tard, naquit Urur, le fils d'Ereshkigal, qu'à Mattaki, on appelle le Roi-Démon. Ainsi, lorsque vingt ans plus tard, Enmul mourut, Urur monta sur le trône et ordonna que la Ziggourat d'Ishtar soit désormais consacrée à Ereshkigal. Cela suscita la consternation parmi ses sœurs, qui étaient, elles de vraies filles d'Ishtar, et elles quittèrent la ville pour se réfugier à la campagne, auprès des descendants d'Amurri, qui occupaient toujours les berges d'Urninna dans leur village. L'arrière-arrière-arrière petit fils d'Amurri, Nawirum, les accueillit comme ses propres filles et voulut renverser le faux roi par les armes. Mais les deux filles, Ninsar et Shururu, retinrent son bras vengeur. Tuer le fils d'une déesse était un crime contre les dieux, et nul ne voulait s'attirer le courroux d'Ereshkigal. Et puis, tuer Urur était une chose. Mais qui le remplacerait alors à la tête de la cité ? Les sœurs, coincées, consultèrent alors la jeune prêtresse d'Urninna qui officiait à l'autel du village d'Amurri, et celle-ci communia avec sa déesse. Urninna lui révéla toute l'histoire, et la prêtresse, ainsi que les filles d'Ishtar, l'implorèrent alors de libérer leur déesse. Urninna se tourna donc vers son époux, Enki, le dieu des arts et techniques, de la magie, de la sagesse et des eaux douces. Enki intervint en fabriquant deux artefacts pour Ninsar et Shururu : un voile qui les rendrait invisible, et une clef qui ouvrait toutes les serrures. Puis, il expliqua aux deux filles d'Ishtar qu'elles devraient se rendre dans le Royaume des Morts, et obtenir la libération d'Ishtar directement auprès d'Ereshkigal.

Ninsar et Shururu descendirent aux enfers. Elles échappèrent au regard d'Ereshkigal grâce au voile, et ouvrir les sept portes grâce à la clef, sans avoir à rien abandonner devant chacune d'elles. Elles se présentèrent pourtant nues devant la déesse du monde souterrain et l'implorèrent de libérer Ishtar. En échange, elles promirent qu'Ereshkigal conserverait le grand temple de Bélit Shéri pour elles, et que désormais, le fils d'Ishtar gouvernerait la cité entouré par le conseil de ses sœurs liées. Et chacune d'elles devraient se dédier à chacun des cinq dieux et déesses protecteurs de Bélit Shéri : Ishtar, Urninna, Ereshkigal, Enki et Nanna. Ainsi, Bélit Shéri serait leur joyaux à tous. Et si le fils d'Ishtar resterait le visage de son gouvernement, les cinq dieux en seraient le cerveau, et la paix serait restauré parmi les hommes et les dieux. Ereshkigal, qui n'était pas une mauvaise déesse, accepta, l'injustice qui lui avait été faite ayant été réparée.

Cependant, lorsque Ninsar et Shururu revinrent dans le monde des vivants, des années s'étaient écoulées et Urur était au crépuscule de sa vie. Bélit Shéri était au bord de la guerre civile, tant le peuple avait été choqué par les changements qu'Urur voulait apporté. Celle-ci ne fut évitée que parce que Mattaki, le chef de l'armée, refusa d'employer ses troupes contre le peuple d'Ishtar, et choisit l'exil plutôt que la guerre. En outre, Urur n'eut aucun fils, car Ereshkigal tînt sa part du marché, et que le rituel de la conception auprès de son clergé ne donna que des filles. Ishtar libérée donna alors un nouveau fils pour régner sur la cité, qu'elle conçut auprès de la famille des Amarrides, et Ninsar et Shururu soutinrent ce nouveau prétendant comme leur frère. Cependant, il était trop jeune pour régner lorsqu'Urur mourrut, aussi constituèrent-elles le conseil des sœurs liées. Et comme le voulait l'accord avec Ereshkigal, Ninsar se consacra à Ereshkigal, et Shururu à Ishtar. Comme elles n'avaient pas d'autres sœurs, ce furent trois filles d'Ereshkigal qui prirent les rôles des trois dernières sœurs, et se consacrèrent à Urninna, Enki, et Nanna. Et depuis ce jour, Bélit Shéri est toujours sous le règne d'un fils d'Ishtar. Mais ce dernier ne gouverne plus vraiment. A sa place, cinq de ses sœurs règnent au sein du conseil des sœurs liées, se consacrant chacune à un domaine particulier du gouvernement : la sœur liée d'Ishtar s'occupe des lois et de la guerre, celle d'Ereshkigal des célébrations mortuaires et des rites de passage vers le monde souterrain, celle d'Urninna des moissons et des cultures, celle de Nanna des questions religieuses et de l'administration des temples, et celle d'Enki des écoles, de l'éducation des scribes, des arts et de la culture. Toutes siègent dans un collège : le collège des sœurs liées, et si toutes sont souveraines sur leurs propres affaires, les questions les plus graves sont soumises à l'approbation unanime du conseil. Et si d'aventure, Ishtar ne devait pas donner assez de filles à Bélit Shéri, c'est dans les filles des prêtresses d'Ereshkigal que l'on va chercher les sièges manquants.

Depuis ce jour, l'équilibre entre les dieux est préservée, et Bélit Shéri connait la "pax dingir", la paix des dieux, que nul ne doit briser, car c'est parce que le peuple des Shérittites respecte ses dieux qu'il connait la croissance, la prospérité et la grandeur. S'il devait faire défaut aux volontés des dieux, ce serait la fin de la cité.


"Nobles lignées" - Les grandes familles


Fils d'Ishtar : Adad II (15 ans, Amurride)
Sœur liée d'Ishtar : Anu (23 ans, Amurride)
Sœur liée d'Ereshkigal : Sabit (21 ans, Amurride)
Sœur liée d'Urninna : Nisaba (18 ans, Amurride)
Sœur liée d'Enki : Lahamu (30 ans, Enmulide)
Sœur liée de Nanna : Enanatuma (30 ans, Enmulide)

Grandes familles de la cité : Namtarides, Gudeides et Shalimides. Ces trois grandes familles ne sont pas du sang d'Ishtar, et à ce titre, ne sont aucunement considérées comme nobles. Ils détiennent en revanche de nombreuses terres agricoles à l'extérieure de la ville et sont donc généralement considérés pour recevoir des charges et des offices.

Grandes familles du sang d'Ishtar : Amurrides (Dynastie régnante), Enmulides (Précédente dynastie régnante), Shururides (Les Shururides n'ont jamais régné. Il s'agit d'une branche mineure de la Dynastie des Enmulides, qui prétend descendre directement de Shururu, leurs filles sont parfois sélectionnées pour être des sœurs liées), Ninsarides (Comme les Shururides, ils n'ont jamais régné. Ils sont aussi une branche mineure des Enmulides et prétendent descendre directement de Ninsar, ils sont aussi parfois sélectionnés pour être des sœurs liées). Il existe ensuite une vingtaine d'autres familles mineures, généralement issues des filles d'Ishtar de l'ancien temps. Depuis un peu plus d'un siècle, ces familles antiques se marient beaucoup entre elles pour préserver la pureté du sang d'Ishtar, et constituent une aristocratie cléricale et guerrière à la tête de la cité. La quasi-totalité des prêtresses des cinq grands temples descendent presque toute de ces familles.


© Never-Utopia
Audiences des Shérittites Empty
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dynasties Archaïques :: DA1 :: LE MONDEtitre :: Salles d'Audience-