Alors même que les Farzon de Gode et d'Okiganbas sont engagés dans la Guerre des Palissades, causées par des problèmes de fermiers, le Roi-Prêtre Adad Dagon de Mum réuni une grande coalition composée de 1 500 Fantassins Lourds, 650 Fantassins Légers, 200 Tireurs et 150 Chars de sa propre Cité, qui sont rejoints par 800 auxiliaires légers de Tonka. Le Roi-Prêtre effectue un rituel en l'honneur des Dieux, demandant leur aide pour apporter la victoire à l'armée Mumienne. L'armée fait route vers Anar-Sîn, passant par la région rurale du Nord, où 600 Fantassins Lourds et 100 Chars de Sîn rejoignent les rangs de la coalition, ainsi que 400 auxiliaires légers et 200 Tireurs de Jayakeko, récemment soumise à Sîn, lorsque l'armée atteint la Cité tributaire. Les forces coalisées patientent trois semaines dans les plaines en attendant l'arrivée de 600 chars venus des Gens-des-Chariots, qui viennent compléter l'Armée de l'Ouest.

  Alors que le Farzon se trouve à la tête de son armée devant la ville d'Okiganbas, l'Armée de l'Ouest entre dans Gode et entame le pillage systématique de celle-ci, laissée sans défense. Le peu de résistance qui pouvait exister est rapidement balayée et les vivres, les oeuvres, les richesses et les gens sont enlevés et emmenés par le Roi-Prêtre. Après une semaine entière de pillages, l'Armée de l'Ouest se remet en marche vers Okiganbas, où les Farzon apprennent la Ruine de Gode.

  L'Armée de l'Ouest arrive alors sur la fin de l'été 158 dans les Champs d'Okiganbas, où les deux Farzon se sont unis contre cette invasion. Les forces qui s'entretuaient il y a à peine un an font désormais face ensemble contre les plus de cinq mille hommes de la coalition, leur opposant un peu moins de trois milliers d'hommes, déjà épuisés des combats de l'année précédente.

La Bataille des Champs d'Okiganbas est néanmoins extrêmement meurtrière, les Godar se battant avec l'énergie du désespoir, sachant leur Cité ruinée, et les Okiganbiens luttant pour qu'il n'arrive pas la même chose à la leur. La charge initiale des 850 Chars du Roi-Prêtre, soutenue par les 400 Tireurs, désorganise complètement la Phalange des alliés de fortune. Ces derniers utilisent habilement leurs propres Tireurs, sachant que leur infériorité numérique en forces de choc leur sera probablement fatale, pour appuyer la désorganisation des flancs de l'Armée de l'Ouest et tenter d'en faire un point faible.

Le choc entre les Phalanges mène à vingt-cinq minutes d'affrontements qui voient mourir des centaines d'hommes de part et d'autre. L'infanterie légère des deux alliés est mise en déroute après à peine dix minutes, mettant fin à la tactique de destruction des flancs de l'Armée de l'Ouest. Un quart d'heure plus tard encore, les défenseurs se replient à nouveau dans la Cité d'Okiganbas et tentent de se réorganiser, faisant face à une nouvelle grande charge des chars dans l'avenue principale.

Ce nouveau choc est catastrophique et dévastateur. Les phalangistes coalisés relancent l'assaut et après un nouveau quart d'heure, les Okiganbiens et les Godar sont en déroute. Le Farzon de Gode et le Farzon d'Okiganbas se réfugient dans le Temple de la Cité, demandant au Roi-Prêtre Adad Dagon des négociations, sachant qu'il faudra plusieurs mois à la coalition pour déloger leurs trois cent ultimes hommes du temple fortifié.

Les armées d'Okiganbas et Gode sont en déroute. Il ne reste que 300 Fantassins Lourds réfugiés dans le Temple d'Okiganbas.
Mum perd 294 Fantassins Lourds, 102 Fantassins Légers, 30 Tireurs et 15 Chars.
Tonka perd 131 Fantassins Légers.
Anar-Sîn perd 154 Fantassins Lourds et 19 Chars.
Jayakeko perd 61 Fantassins Légers et 12 Tireurs.
Les Gens-des-Chariots perdent 17 Chars.

Ce rapport de guerre sera complété par un second après les négociations entre la Coalition et les deux Farzon. Les effets économiques seront donnés à l'issu de ce second rapport.

 Les négociations entre l'Armée de l'Ouest et les deux Farzon réfugiés dans le Temple d'Okiganbas sont tendues et difficiles. Au début l'on se fait passer les messages par des javelines sur lesquelles sont plantées dans tablettes d'argile, afin de communiquer sans s'exposer. Après plusieurs jours de jets de javelines, le Roi-Prêtre Adad Dagon et le Commandant de l'armée d'Anar-Sîn sont autorisés à entrer dans le Temple avec une escorte de deux cent Phalangistes, et c'est dans la grande salle que se déroulent les négociations, menant à un accord de paix et à une soumission des deux Cités.

  L'Armée de l'Ouest, suite au traité de paix, libère la moitié de la population qui avait été prise en esclavage et qui revient dans sa Cité.

  L'armée coalisée fait donc demi-tour et s'en repart vers l'Est, passant avant devant la Cité d'Elibra, où le Roi-Prêtre exige un tribut de 3 000 Vivres et l'approvisionnement de son armée. Le Farzon d'Elibra, ne voulant pas voir sa Cité mise à sac, met à contribution le Temple et paye le tribut demandé, permettant le départ de l'Armée de l'Ouest, dont chaque membre s'en revient chez lui.

  Après le départ de l'Armée de l'Ouest, des ambassadeurs et prêtres de Sîn restent à Okiganbas et à Gode, où ils "aideront" les Farzon à gérer leurs Cités. Mais à peine quelques mois après le départ de l'Armée de l'Ouest un nouvel acteur s'immisce dans cette affaire : les grandes familles de Thara ont négociées avec les deux Farzon le droit de construire des docks marchands et la venue de troupes pour protéger leurs bâtiments. C'est ainsi que chacune des deux Cités accueil désormais, outre son Farzon et son Temple, le Temple de Sîn, un ambassadeur d'Anar-Sîn, un prêtre de Mum, une délégation commerciale Tharane, cent soldats de la coalition et cinquante soldats de Thara et ce, dès 159. Et il y a fort à parier que les années qui viennent vont voir de violents affrontement politiques et économiques pour le contrôle concret des deux Cités.

Les Esclaves représentent au total 43 000 personnes. Les pillages de la coalition représentent 4 500 Vivres, ajoutés aux
3 000 Vivres d'Elibra et aux 1 500 Vivres d'Okiganbas et Gode.