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Organisation de la société



La société dans Dynasties Archaïques s'organise dans une dualité entre la vie urbaine et la vie rurale. Les grandes cités et leurs ruralités périphériques, comptant près des trois quarts de la population d'un État, ont une fonctionnement social horizontal dans lequel les castes sont en pleine formation. On trouve, à la base de la société, le travailleur, qui assure la production au sein de l'État. Les travailleurs ne sont jamais propriétaires de leurs moyens de production : les domaines et bâtiments sont tous possédés par l'État, qui ne fait qu'en déléguer la gestion.

Cette économie domaniale instaure donc deux castes originelles : les travailleurs et les propriétaires. Les propriétaires sont eux-même divisés en deux groupes : la famille Royale et les prêtres, nommés par le Roi. Ces castes politiques et religieuses font offices d'administrateurs et de fonctionnaires. Entre le bas et le haut de l'échelle sociale urbaine se trouve une myriade de petites classes indéfinies et dont la formation n'est pas achevée. On les verra au cours de la partie s'organiser socialement pour devenir des marchands, des fonctionnaires, des combattants professionnels... Ces distinctions sociales se voient notamment aux habitations des populations. Les villes en début de partie ont construit des maisons très similaires les unes aux autres, avec un espace intérieur et plusieurs petites pièces disposées autour de cet espace. Les rues sont peu aérées en-dehors des grandes artères de circulation, et les grandes maisons sont réservées au Roi, à sa famille, à ses proches et aux prêtres, au centre de la cité.

Dans les régions rurales, la situation n'est pas du tout la même. Le pouvoir central de la cité y est bien moins existant ; les domaines possédés par l'État ne sont jamais directement dirigés par ce dernier et sont toujours délégués à des gestionnaires locaux, qui administrent en toute autonomie et ne font que payer l'impôt au Roi. Ces gestionnaires locaux n'ont pas d'autorité, théorique ou pratique, sur les populations rurales, et se content d'être un relai : les impôts arrivent en ville, et l'armée vient protéger la paysannerie en cas de besoin. Dans toutes les régions rurales, et à plus forte raison dans les régions éloignées de la ville à laquelle elles sont rattachées politiquement, il existe des communautés agricoles totalement autonomes, voire indépendantes. Ces communautés se sont organisées autour de domaines privés, qu'elles cultivent elles-mêmes et qui ne sont soumises à aucun impôt. Leur présence dans les frontières des États est dû à un phénomène d'attraction sociale par les cités : la proximité avec ces dernières permet de vendre sa production excédentaire et de bénéficier de la protection du Roi.

Que cela soit dans les villes ou dans les communautés rurales, l'unité de base de la société est la Maison. Cette dernière représente une solidarité familiale large, s'étendant jusqu'aux époux et épouses des cousins et des cousines. La Maison vit généralement dans deux ou trois foyers différents - des maisons en tant que telles en ville et des fermes en ruralité - qui sont solidaires les uns des autres et se consultent pour prendre des décisions. Les enfants, hommes et femmes, sont mariés sur décision du reste de la Maison selon un intérêt stratégique socialement : les mariages agrandissent la Maison en la liant à une autre, et il faut donc s'assurer des ressources et de l'application de la solidarité par les autres.

Ces mariages sont souvent arrangés lors des fêtes religieuses données par le Temple. Ces célèbrations sont en effet des moments privilégiés pour les rencontres et la cohésion sociale au sein de la cité, faisant office d'activité sociale à la participation unanime. Dans les communautés rurales, les célébrations religieuses sont organisées par des prêtres locaux autoproclamés qui suivent le culte de la cité. Ces prêtres ne sont pas rattachés au Temple de quelque façon que ce soit et agissent indépendamment, maintenant la cohésion sociale dans leurs communautés et faisant le lien religieux entre le Roi et la paysannerie rurale.

Les esclaves, relativement peu nombreux encore, forment une catégorie sociale à part en ce qu'ils ne sont pas considérés comme des humains mais comme des propriétés. Ils ne sont pas membres d'une Maison mais lui appartiennent. Les propriétaires font travailler leurs esclaves à leur place pour assurer un revenu supplémentaire et, en "contrepartie", nourrissent et logent - mal - l'esclave. Les esclaves d'une même Maison sont mariés les uns aux autres afin de les faire procréer et assurer que la prochaine génération disposera également d'esclaves. Il arrive régulièrement que deux ou plusieurs Maisons mettent en commun leurs esclaves afin de les faire travailler sur certains grands projets - comme un travail obligatoire pour un temple ou un mur de protection.

La mendicité, en général, est divisée en trois catégories de personnes : les mendiants urbains, les mendiants ruraux et les mendiants privés. Les premiers, et les plus nombreux, sont assimilés à une image de la déchéance. Ils sont repoussés, mal perçus et même considérés comme responsables de leur propre situation. L'aumône est rare et, en fait, le seul moyen pour un mendiant urbain de s'en sortir, en règle générale, est d'attendre un geste du Roi ou du Temple - une grande embauche de travailleurs ou une distribution alimentaire par exemple. Les seconds sont vus par leurs pairs, les autres ruraux, comme des victimes ; victimes d'une catastrophe ou d'une guerre par exemple. On les appel les vagabonds et ils vont de domaine en domaine pour demander l'hospitalité, proposant leur travail en échange, ou pour voler. Enfin les derniers, les mendiants privés, ceux qui viennent de communauté "hors de l'État", n'ont toujours que deux voies de sortie : migrer pour trouver une nouvelle communauté ou le banditisme.